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4o4              MEMOIRES DE PIERRE DF- l/ESTOILE.
aiant porté le deuil de la mort du feu Roy, toutefois s'estant deligué, comme beaucoup d'autres, par une trop vive apprehensioa de la faim et de la corde, fust dé­féré au duc de Maien ne pour avoir parlé a l'avantage du Roy et pour la paix, et mcsdit de Son Altesse et de la sainteté du légat, duquel il s'estoit moqué, ct dont la querelle estoit survenue entre Bichon et lui. De quoi le duc de Maien ne offensé cn vouloit faire faire puni­tion, disant qu'il n'avoit Ia teste rompue d'autres af­faires quc des querelles de tels coquins : niais qui! s'estoit resolu d'en faire faire si bonne justice, que k autres y prendraient exemple, et qu'il commenceroil à cestuici pour faire peur aux autres. Mais madame de Nemoux parla pour lui, et remonstra à M. de Maien n e son fils l'ignorance et le peu d'esprit qui es­toit en cest homme; et qu'elle lui prioit de lui pardon­ner, comme à un fol qu'il estoit. <- C'est pourquoi. a madame, respondit M. de Maienne, il est besoin le « chastier, pour lui apprendre d'estre sage : car ces « fols là pour qui vous parlez nous brouillent plus que -- vousnenensez. ct ont assez d'esprit pour mesdirede